On sait que le manque de confiance en soi est souvent issu de notre enfance et lié à l’attitude de nos parents et des adultes qui nous entourent. Alors comment faire pour ne pas reproduire les schémas et donner confiance en soi à nos enfants ?

A l’origine du manque de confiance en soi, on apprend que plusieurs attitudes parentales sont en cause. Les identifier permet de comprendre et prendre conscience de ce qui a pu personnellement nous affecter pour ne pas le reproduire.

– Les projections parentales déçues  

Exemple : le rêve d’une mère était d’être danseuse mais elle ne l’a pas accompli elle-même alors elle l’a projeté sur sa fille en vain. Elle ne peut s’empêcher d’être irritée par son manque de grâce.

– le refus de voir les problèmes

Ne pas porter attention aux difficultés que peut rencontrer son enfant, par manque de temps ou ne pas les admettre en jouant la politique de l’autruche… les inhibitions non abordées dès l’enfance s’installent et resurgissent plus tard sur le divan chez son psy.

– la surprotection

L’anxiété parentale est contagieuse pour l’enfant. Le protéger comme de la porcelaine et craindre pour sa vie en permanence ne lui permettront pas de forger sa confiance en soi.

– la survalorisation

Mettre son enfant sur un piédestal en toutes circonstances peut être aussi néfaste que la dévalorisation. Elle condamne l’individu à se mesurer toute sa vie à l’image surdimensionnée que ses parents lui ont demandé d’incarner et il ne peut que se sentir insuffisant.

– Les désirs parentaux inconscients

Il existe des parents qui voient en leurs enfants de dangereux rivaux dont la réussite leur ferait de l’ombre. Le psychisme de l’enfant enregistre les vœux de ses parents et, effectivement, fabrique des symptômes d’empêchement, de blocages, de peurs.

 

Parce qu’a contrario, nos attitudes peuvent aussi être précieuses pour construire la confiance en soi de nos enfants, voici 8 astuces tirées d’un article publié par Bayard Jeunesse en avril 2021 (lien en source).

1- Souligner ce qui est bien avant de détecter l’erreur

2- Se méfier du verbe être : « C’est pénible que tu refuses de t’habiller ce matin » plutôt que « tu es pénible, tu vas nous mettre en retard ».

3- Écouter son point de vue et ses émotions et les exprimer  : « Tu es en colère parce que… » peut par exemple l’apaiser.

4- Lui faire confiance en lui confiant des tâches à sa portée  : « Merci d’avoir mis la table, tu m’as bien aidé ! ».

5- Encourager la découverte : « Tu as vu, il y a des pierres qui peuvent déraper, mais si tu fais bien attention, tu peux y aller ! ».

6- Être positif ne suffit pas : quand un enfant présente son dessin, évitons la formule classique « c’est beau » mais cherchons l’intention « Je vois que tu aimes beaucoup cette couleur » par exemple.

7- se retenir de comparer dans une fratrie ou entre copains parce que tous les enfants ne se développent pas tous au même rythme.

8- Valoriser ce qui l’intéresse. S’il est concentré dans une tâche ou un jeu, le féliciter et lui montrer notre considération.

Alors oui l’éducation bienveillante est pleine de bon sens et semble évidente en théorie. Mais nous savons aussi qu’en pratique, être un parent n’est pas de tout repos et qu’il faut concilier avec ses propres émotions et les aléas du quotidien. 

Acceptons le droit à l’erreur, gardons notre spontanéité et arrêtons de nous juger les uns les autres… L’amour et le respect de son enfant sont les plus beaux dons qu’on peut lui faire.

 

Sources : hors-série psychologies avril-mai 2021

Comment donner confiance en soi à son enfant ?

 

– Élodie Frou- Paour –